Selon l’étude Harris-Interactive (décembre 2019) sur la formation en France, trois actifs sur quatre ignorent le terme de « soft-skills ». Pourtant, ce terme méconnu renvoie à un lot de compétences aujourd’hui cruciales pour évoluer professionnellement. Des compétences qu’il est possible de développer ou de renforcer par la formation continue.

De quoi s’agit-il ?

Ces soft-skills, littéralement « compétences douces », recouvrent l’ensemble des compétences comportementales, transversales et humaines qui donnent de la valeur ajoutée à un professionnel quel que soit son emploi et son secteur d’activité.

A une époque où l’on a de plus en plus recours à l’automatisation et la robotisation, les soft-skills sont particulièrement précieuses et valorisées par les entreprises. En effet, « à l’inverse des compétences techniques, il n’est pas possible de déléguer aux robots les compétences comportementales » (Jérôme Hoarau, Réflexe soft-skills).

Les soft-skills (esprit d’équipe, intelligence émotionnelle, créativité, etc.) sont d’autant plus recherchées que le non-respect des objectifs professionnels est souvent la conséquence d’une lacune sur l’une ou l’autre de ces compétences humaines essentielles. En effet, les difficultés professionnelles qui entravent la bonne marche d’une activité sont généralement la suite d’une incompréhension (cf. résolution des problèmes, logique, etc.), de troubles dans les relations interpersonnelles (cf. esprit d’équipe, communication, etc.), de manque de compétences (cf. négociation, visualisation, etc.) ou de motivation (cf. management, confiance en soi, etc.).

Développer les soft-skills parmi ses collaborateurs revient donc pour une entreprise à optimiser sa productivité et améliorer ses performances.  

Se former sur les soft-skills

Jérôme Hoarau l’affirme :

Nous possédons tous ces compétences, bien qu’à des degrés divers. Il est donc possible de les nourrir, tout au long de sa vie professionnelle, pour augmenter le nombre de cordes à son arc.

Les organismes de formation qui proposent des cursus sur les soft-skills s’appuient sur les découvertes en neurosciences et les techniques éprouvées de la ludopédagogie pour faire évoluer leurs stagiaires en profondeur sur des postures et des traits de caractère. Il ne s’agit pas comme dans la formation traditionnelle de « savoir-faire », mais bien de « savoir-être ».

Invités dans l’étude précitée à indiquer les soft-skills sur lesquelles ils aimeraient être formés en priorité, les actifs français se prononcent en majorité pour la résolution de problèmes (27%), l’argumentation et la négociation (24%), le management (24%) et la gestion des émotions (23%).

Si la gestion des émotions renvoie davantage à la notion de confort au travail (stress, conflit, etc.), les autres soft-skills visés dans l’énumération se recoupent avec les attentes principales des entreprises dont les besoins en résolution de problèmes et en négociation, particulièrement, sont aujourd’hui très importants. L’esprit critique, l’intelligence émotionnelle et la flexibilité sont également prisés. Ces quelques qualités permettent de faire la différence aux yeux d’un employeur ou d’un recruteur.

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