Introduction

Ces deux anglicismes renvoient à des techniques d’accroche « détendues » permettant de faciliter l’adhésion des stagiaires dès le démarrage d’une formation professionnelle. Toutefois, si ces deux notions sont souvent évoquées conjointement, elles ne sont pas pour autant synonymes et une mise au point paraît judicieuse.

Le warm-up

Le « warm-up lap », sur un circuit de course, signifiant le « tour de chauffe », le warm-up dans le domaine de la formation professionnelle consiste par analogie en un « échauffement pédagogique ».

Partant du principe que de nombreux stagiaires adoptent par défaut une posture passive, le warm-up est conçu comme un moyen de dynamiser les stagiaires pour les ancrer dans l’action dès les premières minutes.
Concrètement, il s’agit d’intriguer les stagiaires par une question, un jeu, une énigme, sans rapport apparent avec l’objet pédagogique de la formation. Cela peut aller de l’exercice de gym jusqu’à des questions ouvertes du type : « que feriez-vous avec 50 millions d’euros ? ». L’art du formateur consiste à surprendre ensuite les stagiaires en trouvant une transition habile entre le warm-up et le vif du sujet ; le thème à proprement parler de la formation.

Relativement court (d’une durée n’excédant pas le quart d’heure), le warm-up est considéré comme le moyen le plus efficace de faire entrer un groupe en pédagogie active. Il est également recommandé dans les séminaires de team-building.
En fait, c’est une autre forme du « hook » utilisé en marketing et qui consiste, en suscitant la curiosité par une accroche nouvelle et/ou déstabilisante, à captiver son auditoire.

A noter que le warm-up, qui suppose de mettre d’emblée les membres du groupe en interaction, est plus pertinent dans le cas de stagiaires qui se connaissent déjà (ex : collègues d’un même service). Dans le cas contraire, on lui préférera l’ice breaker.

L’ice breaker

L’ice breaker, littéralement le « briseur de glace », vise comme son nom l’indique à créer d’emblée une dynamique de groupe ; un climat convivial favorable à l’apprentissage. Cette première activité, aussi courte que le warm-up, permet aux participants d’une formation de faire un minimum connaissance pour commencer à échanger, à travailler ensemble. Pour cette raison, il est particulièrement pertinent lorsque les stagiaires vont devoir interagir, travailler, produire et/ou créer ensemble.

L’ice breaker est parfaitement adapté à une formation courte, d’une demi-journée ou d’une journée. Pour une formation plus longue, le formateur devra consacrer davantage de temps à la constitution d’un collectif.
Comme pour le warm-up, il n’existe pas une liste figée d’ice breaker et le formateur a toute latitude pour inventer de nouveaux exercices en veillant toujours à ce qu’ils restent adaptés à ses objectifs et son public.

Voici néanmoins quelques exemples :

  • la pelote de laine. Cette activité consiste à donner une pelote à un premier participant en lui demandant de la lancer à un autre avec qui il a un lien (n’importe lequel : y compris l’âge ou l’habillement) tout en conservant en main une extrémité du fil. Le deuxième participant en agit de même et ainsi de suite jusqu’à ce que tous les stagiaires aient été reliés entre eux et qu’un « réseau » de laine les unisse visuellement.
  • les points communs. Cette activité consiste à trouver, au sein d’un sous-groupe, un maximum de points communs entre les stagiaires. À la fin de l’exercice, chaque équipe publie sa liste. L’équipe gagnante est celle qui a recensé le plus grand nombre de points communs, ou les points communs les plus originaux. Il s’agit ici d’insister sur le fait que les stagiaires partagent d’emblée beaucoup de choses et qu’ils forment un groupe par nature.
  • le « qui à fait quoi ». Cette activité consiste pour chaque stagiaire à indiquer sur un post-it anonyme une anecdote amusante et/ou originale. Lorsque tous les post-it ont été rassemblés, le groupe cherche collectivement qui en sont les auteurs respectifs. Il s’agit de présenter chaque participant d’une manière moins formelle et plus sympathique que le traditionnel tour de table et créer des affinités par les « révélations » et/ou le rire.

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