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- Écrit par : Pierre CANTONNET
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La citation rapportée en en-tête est emblématique de l’américain Dale Carnegie, auteur d’une célèbre méthode de développement personnel adaptée au monde de l’entreprise.
La formation remise en cause ?
Soyons clairs : cette étonnante punch-line dénie a priori toute légitimité à la formation professionnelle. Non seulement la formation ne serait pas une réponse à la problématique du chômage (conséquence d’une « inaction »), mais elle ne serait même pas une réponse aux besoins des entreprises. En effet, si la formation a pour but un transfert de connaissances à des « apprenants », c’est qu’elle se donne pour mission de lutter contre l’ignorance. Et si l’ignorance n’est pas le problème, alors la formation n’est pas non plus la solution…
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Selon notre âge, notre niveau d’étude, notre origine, nos capacités, notre vécu personnel, etc., nous n’avons évidemment pas les mêmes défis à relever et c’est pourquoi nos besoins pédagogiques diffèrent.
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Le principe de l’apprentissage par essai/erreur est de permettre à un apprenant de monter progressivement en compétences après qu’un certain nombre de marches ratées lui eût permis d’identifier toutes les difficultés de l’ascension.
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Lorsque l’on est formateur, il y a deux manières de comprendre la phrase de l’Irlandais George Bernard Shaw, en apparence lapidaire : « Celui qui peut, agit. Celui qui ne peut pas, enseigne ».
La première consiste à se regarder soi-même comme un enseignant « qui ne peut pas ». Un incompétent sorti du terrain pour être d’une certaine façon placardisé sur une estrade. Quelqu’un qui serait réduit au « faites ce que je dis et pas ce que je fais » par une incapacité viscérale à incarner son discours.
La seconde interprétation possible consiste à considérer qu’une action de formation est réellement une action et que le formateur, qui mène cette action, appartient donc au nombre de ceux qui « peuvent ».
Cette alternative interprétative, au-delà de la piqûre éventuelle faite à votre amour-propre, recouvre une question fondamentale sur le plan pédagogique : celle de votre positionnement en tant que formateur. Êtes-vous un sachant qui enseigne ou bien un homme/une femme d’action ?
Entrons si vous le voulez bien dans le détail de cette distinction.
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L’apprentissage basé sur l’enquête, en anglais « inquiry-based learning » (IBL), trouve son origine dans l’affirmation du psychologue et philosophe John Dewey en 1910 selon laquelle le processus d’enquête (ou raisonnement par questionnement) est central à l’expérience humaine. Ce processus, qui présente une certaine parenté avec le questionnement socratique, met effectivement en branle de nombreux mécanismes intellectuels : diagnostic et formulation du problème, investigation logique, recherche d’information et construction collective d’une réponse adaptée et argumentée.